Bien choisir ses palmes d’apnée selon Olivier Elu

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Un spécialiste du sans palmes qui donne des conseils pour choisir ses palmes ? La bonne blague ! Ancien nageur, j’ai chaussé les bi et monopalmes tardivement. J’ai ainsi commis de nombreuses erreurs qui m’ont permis de tirer les leçons que je partage aujourd’hui avec vous.

Olivier Elu en monopalmes - bien choisir ses palmes

Des palmes spécifiques pour l’apnée

Les bipalmes spécialement destinées à l’apnée sont différentes des palmes classiques de loisir ou de plongée bouteille. Elles ont pour objectif d’offrir un rendement optimum. Facilement identifiables, elles sont plus longues : la voilure mesure 70 cm en moyenne, voire plus.

Avec un budget qui peut osciller de 100 à 600 euros, trouver sa paire de palmes ou sa monopalme n’est pas une mince affaire. Est-il possible de taper juste du premier coup ? Pas facile, mais il y a des pièges à éviter.

Choisir le bon chausson

Insert chausson carbone - choisir ses palmes d'apnéeLa qualité du chausson est primordiale. Les modèles réglables n’offrent pas un rendement et un confort suffisant pour l’apnée. Un modèle souple apporte du confort. Au contraire, un modèle rigide optimise la transmission de l’effort vers la voilure.

La difficulté consiste à trouver le bon compromis. Si l’objectif est de passer des heures dans l’eau pour des parties de chasse sous marine, privilégiez la souplesse. Pour performer en Dynamique, la rigidité est importante. Une innovation permet de concilier les deux : un insert carbone à glisser dans un chausson souple.

Choisir la voilure

La voilure détermine pour beaucoup le prix d’une palme. Le plastique est économique, mais procure un rendement moindre. Le prix monte avec la fibre qui apporte un gain significatif. Le carbone offre la meilleure réponse et un look d’enfer, mais est encore plus cher. Indépendamment du matériau, la souplesse doit être adaptée à l’apnéiste.

Les débutants commettent généralement l’erreur de palmer en pliant trop les genoux. Une voilure rigide procure dans ce cas une fausse impression d’efficacité… Et des douleurs bien réelles dans les quadriceps ! Le mouvement idéal implique de plier peu les genoux (en bi comme en mono). Il est très difficile de l’apprendre avec une voilure rigide, par manque de puissance musculaire.

Il est donc important de débuter avec une voilure souple. Il est probable qu’elle donnera longtemps satisfaction, car son efficacité progressera en même temps que votre technique. Et si votre puissance musculaire vous permet de passer à une voilure plus rigide par la suite, faites plaisir à un débutant en lui revendant celles que vous n’utilisez plus.

Astuce : Pour l’entrainement et l’apprentissage de la technique, une paire de petites palmes premier prix est un complément indispensable.

Et l’entretien des palmes d’apnée ?

Les voilures en fibre ou en carbone sont sensibles aux rayures et craignent les chocs violents, mais résistent bien au temps qui passe.

En revanche, les voilures plastiques sont robustes mais ont tendance à perdre de la souplesse avec l’âge. Leur prix plus attractif n’est peut-être pas un bon calcul sur le long terme pour l’apnéiste soigneux.

Soleil et forte chaleur sont les ennemis des chaussons. De mauvais traitements répétés peuvent modifier leur structure. Ils perdent alors toute élasticité et peuvent finir par se déchirer.

Après l’utilisation, un petit rinçage à l’eau douce, et hop ! à l’ombre et au frais jusqu’à la prochaine séance !

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